Floralie Resa


Biographie : Floralie Resa est une enfant des années 80, qui a survécu à la frange, aux cols claudines et aux pantalons en velour bouffant. Son livre favori de tous les temps est le premier tiers de la Horde du Contrevent. Le reste était vraiment, vraiment, vraiment une pure arnaque. Elle a aussi une tendresse particulière pour Twilight dont elle a adoré le film et la photographie, mais détesté les livres. Elle aime les livres de Robin Hobb pour la profondeur des personnages et les films de Miyazaki pour le bazard dans les décors. Floralie a commencé l’écriture pendant sa période fanfiction, avec notamment “Le miroir du Prince” qui est à ce jour, son plus beau chef d’oeuvre (c’est elle qui le dit) (elle insiste). Dans la vraie vie, elle paye ses factures en faisant de la recherche en phyto-remédiation. Elle est le parent de deux chouettes petites personnes et vit avec son mari dans le sud de la France.  

 

Roman paru aux éditions du Petit Caveau :  Ainsi coule le sang de Venise

Petit entretien autour d’une pinte de sang avec notre auteur

Pouvez-vous rapidement vous présenter pour nos lecteur.ices ?

Je suis Floralie Resa. Je vais essayer de te faire une description de moi comme si j’étais un personnage de roman : Floralie ne s’appelait pas vraiment Floralie. C’était son nom de plume. Car le jour, comme beaucoup d’auteurs de romans, elle avait un vrai métier. Et la nuit… elle dormait. Enfin pas toutes les nuits. Des fois elle écrivait des romans. Il y avait dans sa maison deux petites personnes, très remuantes, qui aimaient les cartes pokemons et faire des gâteaux, quelques plantes vertes mortes pour la plupart, et un manuscrit qu’elle ne pouvait plus voir en peinture, qui racontait l’histoire de sirènes et de vampires qui se combattaient inlassablement à Venise. (Vous aussi vous ne pourriez plus le voir en peinture si vous l’aviez relu 50 fois. Fort heureusement, à la première lecture, il est très chouette). Notre héroïne était brune, petite, menue, habillée de façon pas très stylée. De temps en temps, et probablement pour les dédicaces, elle enfile sa tenue la plus swag, qui est vaguement dark-gothique. Le reste du temps, elle erre juste en peignoir, tout en écrivant des romans d’héroïnes romantiques torturées et anxieuses, très très à l’opposé de sa propre vie, qui est peut-être un peu anxieuse, mais pas aussi romantique.



Quand avez-vous été mordu par le virus de l’écriture ?

Pendant un très long stage à l’étranger, où personne ne parlait ma langue et quasi personne ne parlait anglais, je me suis fait très très chier. La boite bloquait tous les sites internet de « divertissement » et j’avais des longues périodes sans travail où je m’ennuyais. Je suis tombée sur un site de fanfiction et, magie ! il n’était pas bloqué à mon boulot. Alors pour passer le temps, j’ai commencé à lire tout un tas de fanfictions. Et j’ai commencé à écrire, sans doute parce que c’est vraiment très encouragé dans la culture de la fanfiction. Le soir quand je rentrais chez moi, je continuais. Je suis rentrée en France, j’ai continué. Et je ne me suis jamais arrêté.


Pourquoi avoir fait le choix d’écrire un roman avec pour thème central les vampires ?

A la base, je ne pensais pas écrire sur les vampires. Je pensais qu’aux sirènes. Et au fur et à mesure que j’y réfléchissais, je me disais que les sirènes, c’était quand même assez sanglant comme mythe. Et puis un jour j’ai eu une illumination. Les sirènes c’est clairement des cousines des vampires. J’avais pas mal joué au jeu de rôle quand j’étais étudiante, et j’y avais découvert l’univers de « Mascarade », un monde fait de clans de vampires. Chaque clan a des pouvoirs particuliers. C’est un peu ma référence et ma vision des vampires. Les vampires sont devenus mes super méchants. Et mes sirènes sont devenus un peu plus vampires.



Les auteur.es sont aussi souvent de grands lecteur.ices, est-ce votre cas ? Et si oui, quelles sont vos lectures de prédilection ?

J’ai lu énormément quand j’étais ado. Maintenant je n’ai plus beaucoup de temps. Mais quand je lis, je lis principalement de la fantasy ou de la SF. Quand j’ai commencé à écrire sur les sirènes, j’ai aussi lu pas mal de roman jeunesse sur les sirènes. Et oui, j’ai lu twilight (mais la version livre m’a beaucoup déplue). Et aussi Magic ex libris qui parle beaucoup de vampires. Mais j’avoue que j’ai peu de référence littéraire sur les vampires.



Où puisez-vous toutes ces idées ? D’où vient l’inspiration ?

Je me nourris d’un mélange de la vraie vie pour tout ce qui est « psychologie des personnages » et des fictions que je consomme pour l’univers. Je pense que mes meilleures idées viennent quand je suis en train de conduire sur l’autoroute. J’ai aussi des flashs de trucs qui arrivent dans la vraie vie où je me dis « ça ! Je veux ça comme émotion ! »


Pouvez-vous nous parler de « Ainsi coule le sang de Venise » ?

C’est le premier roman qui va jusqu’à la publication pour moi. L’histoire se passe à Venise et on y rencontre des sirènes et des vampires. La sirène qu’on suit est la dernière fiancée. C’est-à-dire qu’elle n’est pas encore complètement sirène. Pour finir sa transformation elle doit se marier. Forcément, vous vous doutez que se marier n’est pas aussi simple que ça en a l’air. Être fiancée lui permet de se transformer physiquement en sirène, mais elle n’a pas tous les pouvoirs, toute la puissance d’une sirène. Et surtout, elle est soumise à la soif du sang. Ce qui la rapproche beaucoup des vampires. Les vampires, quant à eux sont les ennemis naturels des sirènes. Ils ont beaucoup de pouvoir sur terre et sont très dangereux. C’est un roman sur la survie. Je pense que j’y évoque aussi beaucoup l’idée de se sentir étranger à sa communauté. L’héroïne est vue avec une certaine condescendance par les sirènes plus anciennes.



Avez-vous des conseils à donner aux gens qui souhaitent se faire publier ?

Je conseillerai de candidater à des maisons d’édition qui publient le même genre de roman que ce que vous écrivez. Par exemple, ici, les éditions du petit caveau étaient un de mes choix incontournables vue la thématique. Choisissez un petit nombre de maison qui vous plait vraiment, pas un grand nombre où vous n’allez pas personnaliser la soumission. Pour le sang de Venise, j’avais sélectionné six maisons d’édition. Rédiger tous les dossiers a pris pas mal de temps. Une vraie soumission, ça demande d’aller regarder la procédure, parfois de rédiger un résumé en plus, un synopsis, etc. Préparez-vous à recevoir des refus et à attendre longtemps. Il y a des candidatures où j’ai reçu une réponse un an après, c’est vraiment pas rare. Le petit caveau est dans la moyenne rapide des maisons d’édition. A moins que ce soit précisé : ne les relancez pas. Préparez-vous aussi peut-être à voir votre manuscrit refusé partout. Mon premier roman n’a jamais été édité. Ça ne m’a pas arrêtée. C’est pas grave. Lisez bien les conseils de chaque maison d’édition. Ils reçoivent plein de candidatures, donc suivez bien le format de candidature et le calendrier de soumission. Bonne chance !



Avez-vous déjà de nouveaux projets d’écriture ?

Je réfléchis beaucoup à un deuxième roman dans l’univers d’Ainsi coule le sang de Venise, qui se passerait en Russie. Imaginez un genre de Hunger game lesbien dans le lac Baïkal avec des sirènes et des vampires, (ne me demandez pas plus, pour le moment mon scénario c’est ça). J’ai aussi un très vieux roman que j’aimerais ré-écrire, qui est une séquelle du sang de Venise, dans les années 70. On y suit une vampire qui se déguise en homme pour espionner son fiancé et qui se retrouve embarquée dans un road trip en Albanie. Le Nanowrimo commence dans pas longtemps. J’ai quelques jours pour me décider sur quel chantier je commence.



Pour finir, un roman à conseiller à nos lecteur.ices ?

Le dernier roman de vampire que j’ai lu, c’était un roman jeunesse ! Alana et l’enfant vampire. C’est pas pour vous, mais plutôt si vous avez des petits neveux et nièces ou des enfants. C’est un roman léger et drôle qui aborde plein de thématiques très chouettes comme le handicap et l’identité de genre 



Merci pour vos réponses !