Ardell T. Hel


Biographie :

Née en 1979, Ardell T. Hel habite en Bretagne où elle s’occupe de son lapin Pixel. Un de ses moments préférés ? Celui où elle s’installe à son pc pour travailler ses textes, avec une tasse de cappucino, une bonne playlist et son lagomorphe qui gambade autour d’elle.

Depuis toujours, Ardell aime inclure dans ses histoires sa vision très personnelle de l’ambivalence et du double. Elle a écrit le premier jet du Miroir de nuit lorsqu’elle avait dix-sept ans. Parmi ses inspirations, on peut citer Le Lien maléfique d’Anne Rice et Dracula de Francis Ford Coppola.

S’il s’agit de son premier roman publié, son œuvre initiale est un thriller psychologique et horrifique. En 2007, Ardell plonge dans l’univers des fanfictions, qu’elle prend plaisir à lire et à rédiger en sortant parfois de sa zone de confort.

Attachée à ses « bébés » originaux, elle continue, encore aujourd’hui, à apprendre des secrets sur eux en les faisant évoluer en même temps qu’elle.

 

Roman paru au Petit Caveau: Le Miroir de nuit

Petit entretien autour d’une pinte de sang avec notre auteur

Pouvez-vous rapidement vous présenter pour nos lecteur.ices ?

Enchantée ! Je m’appelle Ardell, j’ai quarante-quatre ans et je vis en Bretagne. Je me décrirais comme une autrice acharnée, du genre qui bichonne ses « bébés » et refuse de les oublier dans un tiroir.

Quand avez-vous été mordu par le virus de l’écriture ?

J’ai commencé à l’adolescence, mais j’imagine des histoires depuis toujours. D’abord, je tapais des textes très courts sur le minitel (je me sens vieille en disant ça), lorsqu’il n’était pas connecté. Comme je ne pouvais rien enregistrer, je perdais tout dès que j’éteignais le terminal. Puis, on m’a offert une machine à écrire pour Noël. Enfin je pouvais conserver ma prose, et… m’amuser à passer du blanc correcteur sur mes coquilles. Je vous laisse imaginer ma joie quand j’ai connu mon premier ordinateur, et donc le traitement de texte !

Pourquoi avoir fait le choix d’écrire un roman avec pour thème central les vampires ?

À l’époque, je lisais Le Lien maléfique d’Anne Rice et le Dracula de Francis Ford Coppola me plaisait aussi beaucoup. Des sorcières, un vampire… De tels archétypes semblaient parfaits pour incarner les personnages de mon histoire. Après tout, les Nosferatus se placent entre peur et fascination ; entre le mal qu’on doit condamner et la tentation de connaître leur monde. Les intégrer à une trilogie qui a pour thème l’ambivalence me paraissait naturel.

Les auteur.es sont aussi souvent de grands lecteur.ices, est-ce votre cas ? Et si oui, quelles sont vos lectures de prédilection ?

Depuis quelques années, je me concentre surtout sur l’écriture. La lecture a néanmoins été longtemps une de mes activités favorites. J’apprécie particulièrement les récits où les personnages sont poussés dans leurs retranchements, quand cela les fait évoluer, basculer de l’ombre à la lumière, mais plus encore de la lumière à l’ombre. Les héros qui chutent, j’adore. J’aime me sentir émotionnellement impactée par ce que je lis, éprouver de l’empathie pour ces êtres fictifs ou, au contraire, m’horrifier de ce qu’ils font eux-mêmes.

Où puisez-vous toutes ces idées ? D’où vient l’inspiration ?

J’ai toujours eu tendance à imaginer des histoires lorsque des œuvres, lues ou visionnées, me captivaient. Les rêveries qui évoluaient ensuite en quelque chose de vraiment personnel ont été les premières que j’ai couchées sur le papier. Je me suis ainsi créé mon propre univers. Pour ce qui est des fanfictions spécifiquement, je ne m’y suis mise qu’à partir de 2007.

Pouvez-vous nous parler de « Le miroir de nuit » ?

Dans Le Miroir de nuit, on accompagne Sebastian Dawley dans sa quête pour retrouver sa jeune cousine, détenue par un châtelain à la sinistre réputation. De son côté, Antha va découvrir un aspect très différent du comte Stanislas Oglinda de Noapte. Et si les deux facettes de cet homme étaient aussi réelles l’une que l’autre ?

Dans ce roman et sa suite, j’explore le thème du double, un concept qui m’a toujours fascinée. Bien sûr, ce n’est pas si simple et les apparences se révèlent parfois trompeuses. Que ce soit pour la psychologie du comte ou ses motivations.

Avez-vous des conseils à donner aux gens qui souhaitent se faire publier ?

Persévérez ! Ça fait cliché de dire ça, mais si l’édition de votre roman vous tient à cœur, ne lâchez rien. Pour mettre toutes les chances de votre côté, je vous conseille de peaufiner votre texte et de le faire lire, si possible par des bêta-lecteurs. Votre histoire mérite que vous la bichonniez, alors mieux vaut ne pas vous précipiter pour une publication sitôt écrit le point final. Elle passera sans doute par plusieurs versions et s’améliorera chaque fois. Et quand vous sentez qu’elle est prête à être présentée à des éditeurs, faites attention à bien cibler leurs maisons en fonction de leur ligne éditoriale et à respecter leurs conditions d’envoi. Même si ça ressemble au parcours du combattant, vous pouvez y arriver avec du cœur à l’ouvrage et de la patience.

Avez-vous déjà de nouveaux projets d’écriture ?

Oui. Je travaille actuellement sur le deuxième tome de mon thriller et je prévois de m’occuper de la suite du Miroir de nuit. Celle-ci est écrite en entier, mais je dois apporter quelques modifications à la deuxième partie. Quant à la troisième, elle a besoin que je m’y penche plus sérieusement.

Pour finir, un roman à conseiller à nos lecteur.ices ?

Question difficile ! Mais ce qui me vient en tête, là, c’est Sonate au clair de lune, d’Élodie Lemaire. J’ai adoré la fin, qui m’a fait redécouvrir l’histoire que j’avais lue sous un nouvel angle, tout en m’interrogeant.

Sinon, pour une œuvre qui n’appartient pas à l’univers gothique et vampirique, je pense à Robe de marié, de Pierre Lemaitre. Un thriller machiavélique qui m’a impressionnée.

Merci pour vos réponses !